Pom POM BERTHE-IGne-OLE .
J'ai le pouls en overdose, je masque mes prétentieux mouvements de colère. Rien, rien, je ne m'insurge pas. Je reste cloîtrée comme un moine qui ne peut plus rien dire de sa longue vie. J'ai la gorge en feu d'artifices, les doigts qui pèlent, et malgré tout je tiens à résister au réveil. Je veux encore rêver, qu'on me lâche les basques.
Depuis ce matin, j'ai les yeux en étoile. C'est vrai, je vous jure, ils lancent des serpentins. Je saute d'un pied sur l'autre, j'ai joué comme je voulais avec mon instrument, je m'amuse, m'insurge contre le futile. Je veux du tangible. C'est d'une explosion que je parle, c'est parti de mon ventre vers mes sens extérieurs, un tremblement de nerfs qui donnent des frissons dans les papillottes. Je cligne des mirettes, je clignote. Je ne m'étend pas sur les bons moments, j'asperge les mauvaises ondes, je les tort, jusqu'à ce qu'elles grimacent sous la tension. Je n'ai pas peur, pas d'appréhension malsaine. Je respire à grandes bouffées l'imaginaire, m'en faisant un réalisable. Je pense à perdurer ce que je suis certaine de pouvoir accomplir.